En permaculture, nous n’avons pas trouvé de règles précises, juste quelques principes de base : faire une butte, pour éviter le détrempage de la terre, occuper l’espace en permanence par des cultures, couvrir pour permettre la vie dans le sol et ne plus retourner la terre. Il faut veiller à rajouter des nutriments naturels au fur et mesure qu’ils se décomposent.

On peut faire des grandes et petites buttes, tout dépend de l’espace disponible et du type de culture que l’on a à faire. Il existe des buttes où l’on a préalablement enfoui du bois mort et des branchages afin qu’elles absorbent l’excès d’eau et redistribuent l’humidité pendant les fortes chaleurs, ou bien des buttes sans bois pour les endroits moins ensoleillés ou les régions plus humides, là ou l’eau est abondante dans le sous sol.

 

Ici, nous  montrons juste comment nous avons procédé et les résultats très encourageants de nos efforts.

Certaines buttes ont été réalisées en automne, ce qui est la période idéale pour les faire afin de stocker l’humidité dans le bois, d’autres ont été faites au début du printemps, nous espérons qu’elles seront vraiment optimales pour la saison prochaine.

Comment faire une butte sur bois

Ici, après avoir délimité la zone à décaisser, nous avons creusé pour une petite butte, sur une largeur de 80 cm et 30 cm de profondeur (la butte finale mesurera 1,20 de largeur).

Ensuite, nous avons rempli  de bois qui commençait à bien se dégrader.

L’idéal étant de laisser le moins d’espace vide dans la butte et de combler les trous avec des petits branchages ou bien des morceaux de bois. Cela doit faire une petite butte légère, qui sera accentuée avec la couverture de terre.

Bien arroser avant de recouvrir de terre surtout si le bois est sec.

Ensuite, remettre la terre en émiettant les grosses mottes afin de faciliter l’enracinement.

Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.
Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.

Pour la suite, nous avons recouvert de compost et d’une fine couche de fumier bien fait, puis de paille. On peut remplacer la paille par des récupérations de débroussaillage, ou bien par un gros tapis de feuille. Ce genre de couverture est légère et même si elle stocke bien l’eau elle reste légère, donc nous avons mis aussi une bonne épaisseur de broyé, ce qui maintient bien l’ensemble.

Voila. On arrose encore une fois pour tasser le paillis et bien fixer l’ensemble.

Pour planter, on écarte juste un peu, on plante et on referme le paillage autour de la plante (sans l’étouffer) pour éviter le desséchement.

Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.

Et c’est reparti pour une autre butte …

Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.

Quelques exemples de buttes

Des petites buttes sur bois pour des plantations spécifiques 
Les radis et carottes ont été semés avant de mettre la couverture.

Sur la même butte, les poireaux ont été mis en place une fois la butte terminée en écartant le paillage.
Quelques semaines plus tard, nous pouvons récolter les radis et les carottes commencent à sortir.

Dans la butte voisine, les tomates se plaisent aussi, elles grimpent très vite.

Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.
Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.
Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.

Petits pois, salades et autres choses cultivés dans une butte sur bois

Nous ne savions pas du tout ce que cela allait donner. Mais le résultat est positif, les petits pois à rame n’ont pas trop souffert de la chaleur et du vent, contrairement aux autres années en culture traditionnelle.

Ici, se mêlent courgettes, haricots verts, artichauts.

Là, on distingue aussi dans la butte voisine, les pommes de terre qui raffolent des buttes.

Deux mêmes buttes à quelques mois d’intervalle.

Commencées à l’automne elles ont bénéficié des pluies et procuré un abri pour nos amis les insectes et vers de terre. (sera bientôt complété - manque 1 image)

Une famille lorguaise se lance dans la permaculture.

Dans l’une des buttes on peut trouver salades, bettes, radis, carottes, oignons et fleurs. Dans l’autre, oignons (ramassés entre temps), choux, courgettes, salades et fleurs aussi. Mais la liste ne finit jamais, car des que nous récupérons un peu de place, nous semons ou replantons autre chose.

 

Dés qu’une récolte est faite, on remplace par autre chose, pour occuper l’espace.

Pour semer, on peut écarter le paillage et mettre les graines une par une, ou bien semer en ligne, en prenant soin de toujours semer dans la terre et pas dans le compost.

Les légumes fruits et feuilles sont coupés et les racines laissées en terre pour nos amis les insectes et vers de terre. Les mauvaises herbes, une fois enlevées, sont remises sur la butte, cela fait de l’engrais vert.

Les allées entre les buttes sont aussi recouvertes pour éviter le desséchement, et permettre une circulation au sec.

Nous avons décidé de laisser un ou deux sujets de chaque variété pour récolter les graines. Certaines se sèmeront toutes seules.

Faire des buttes prend énormément de temps au départ. Ensuite on est tranquille pour un moment. C’est un autre mode de culture.
Mais nous avons observé la vie se mettre en place et s’organiser dans le sol. C’est étonnant de voir que dès qu’il y a un abri, les insectes arrivent en masse. Ils peuvent être tranquilles, ils ne seront plus dérangés par des machines pour notre plus grand bonheur. Chaque plant sera planté sans retourner la terre, juste en faisant un trou (à la main).

Nous avons pu remarquer que la permaculture (culture permanente), amène beaucoup d’avantages. La vie y est présente, le sous-sol reste bien meuble avec les racines des plantes cultivées, les grands plants procurent de l’ombre aux petits, on associe les plantes amies pour la lutte contre les invasions d’insectes, etc … et surtout … c’est toujours prêt pour renouveler les plantations.

Nous avons trouvé beaucoup de renseignements sur internet, en vidéos, ou bien sur des articles. Quant à la bonne méthode, nous faisons nos expériences et nous voyons ce qui fonctionne … ou pas.

 

Pour nos compagnons utiles

Nous avons semé quelques fèves tardivement par-ci, par-là, et les pucerons sont vite arrivés pour le grand bonheur de nos amies les coccinelles.

Au milieu des pommes de terre et des tomates, quelques graines de sorgho et de mais, pour les oiseaux.

Pour nos vers de terre, les déchets alimentaires sont quelquefois enfouis directement sous la paille, ce qui leur fait une réserve de nourriture.

Nous ne faisons aucun traitement et n’utilisons aucun engrais chimique.

Les tomates ne sont jamais taillées, juste attachées. Les gourmands sont laissés et même s’il est dit que cela fait des fruits plus petits, nous n’avons jamais vu de différence.

 

Pour finir, la nature sait ce qu’elle fait, nous lui donnons juste les meilleures conditions.

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